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Carte postale - PLOUMANAC'H (28 juillet)

9 août 2024

Temps de lecture : 3 min

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Il faut que je vous avoue quelque chose, je suis souvent plus enthousiaste que réaliste.

 

Escale à Perros-Guirec, ouverture du guide du routard : [m’adressant à l’Homme] « - oh ! un site estampillé trois routards à proximité ! Attendez, je regarde si ce n’est pas trop loin... alors... ‘compter trois heures aller-retour de Ploumanac’h à Perros Guirec... gna gna gna... mais personne ne vous oblige à aller jusqu’au bout... gna gna gna... peut également s’effectuer dans le sens Perros-Guirec/Ploumanac’h, plutôt alors en fin d’après-midi’... nous sommes justement à Perros ET en fin d’après-midi, c’est parfait ! On pose le bateau [littéralement, je vous raconterai ça plus tard], on nourrit l’équipage, on lui (sur)vend une petite marche avec un truc vraiment extraordinaire [le plus célèbre chaos de granite rose au monde !] à voir au bout et on y va ! ».

La première partie du programme s’est admirablement déroulé. L’équipage s’est sustenté et est descendu à terre avec enthousiasme, à pied à travers la plage découverte à marée basse. Nous avons ensuite appris plusieurs choses :

  1. Trois heures aller/retour, c’est à partir du début du sentier. Qui se trouve à l’autre bout de Perros-Guirec par rapport au bateau.

  2. Perros-Guirec, c’est étendu. Très étendu. Vraiment, VRAIMENT, très étendu.

  3. Perros-Guirec, ça monte (et ça descend). Mais ça monte. Surtout quand on commence à marcher un peu avant 20 heures avec déjà une bonne journée bien remplie dans les pattes.

  4. On peut certes faire le chemin dans le sens Perros-Guirec/Ploumanac’h mais la partie intéressante est à Ploumanac’h, soit à une bonne heure de marche de Perros.

  5. Gaspacho, notre petit dernier, marche très bien du haut de ses 4 ans et demi (béni soit, au passage, le restaurateur qui a accepté de me vendre trois fondants au chocolat et deux financiers framboises à plus de 21 heures même si « on ne fait pas de vente à emporter d’habitude » pour injecter un peu de sucre rapide dans les organismes !).

 

Bref. Après 50 minutes d’errance dans Perros-Guirec, nous parvenions au début du sentier. Un rapide calcul (3 heures de marche aller/retour à partir de ce point + 50 autres minutes pour retraverser Perros-Guirec) nous a permis de réaliser que, même si le soleil se couche plus tard en Bretagne, ça allait quand même faire beaucoup. Nous avons donc cheminé une dizaine de minutes pour la forme sur le sentier que nous étions venu chercher (des fois que l’on trouve des pierres dressées dès le début. Ce qui n’est pas le cas, cf. leçon n°4) avant de proposer de faire demi-tour. A part l’ainée, passionée de géologie et visiblement aussi pragmatique que sa mère, tout le monde s’est rangé avec enthousiasme derrière cette proposition.



A défaut d’être toujours très réaliste, je suis opiniâtre : le lendemain matin, nous avons donc trouvé un bus qui nous a emmené juste au début de la promenade dont nous n’avons fait que l’aller puisqu’un autre bus a eu l’amabilité de nous épargner le retour. Pas rancuniers pour deux sous, les enfants ont suivi avec joie : il faut dire qu’il y avait un bus (Gaspacho), un pique-nique (l’ainée), des rochers à observer (l’ainée encore) et escalader (la cadette, notre corsaire malouin) et la promesse d’une session plage au bout du sentier (tous), le tout dans un temps de marche inférieur à celui de la veille !


Dans la réalité, ça a été encore mieux que ça : le site est absolument grandiose et s’est dévoilé à nous sur fond de ciel bleu et de mer azur. On a escaladé. On a deviné, dans le chaos, un dragon et un hippopotame. On a (cru) identifié le « chapeau de Napoléon », « le lapin » et les « trois sorcières » qui servent de repères aux marins venant poser des casiers à proximité. On a exploré les abris des douaniers (et tenté sans grand succès d’expliquer ce qu’est un douanier aux enfants qui semblent largement préférer les contrebandiers !). On est tombé sur une vedette de la SNSM sur rampe de lancement (extase de Gaspacho). On est parti à l’assaut d’un phare de carte postale (marrant comme, à terre, on a envie de s’en approcher alors qu’en mer, on trouve toujours qu’il est trop près !). Et on a fini sur une plage parfaitement charmante, jolie crique au fond du chaos, peuplée de centaines de bébés crabes qui ont fait les délices de Gaspacho partagé entre la curiosité et la peur de ces terribles crustacées tout de pinces armés... de 5mm de long !

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