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Cudillero (17-18 août)

12 sept. 2024

Temps de lecture : 2 min

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On a fait escale dans une carte postale ! 

 

Après Xixon, cap à l'ouest, le long d'une côte que les guides décrivent comme "sauvage et préservée". 

 

On pourrait même dire préservée parce que sauvage.

 

Voire un brin inhospitalière. 

 

Et pourtant on vient de Bretagne, niveau falaises et écueils on a une certaine expérience. 

 

Mais là, consultation du "bloc marine" (la bible des ports) : pas de port. Consultation de "navily" (l'appli participative qui recense les mouillages) : pas de mouillage. Consultation des voisins de pontons et des vieux pêcheurs du coin : restez loin de la côte. Engageant. 

 

Un point, seulement, au milieu de ce désert : Cudillero. Ça permet de reprendre la navigation avec une étape pas trop longue, on peut toujours aller voir. Si ça ne passe pas, tant pis, on poussera jusqu'au prochain vrai port, sensiblement plus loin. 

 

Nous voici donc parti, à bonne distance d'une côte effectivement superbement sauvage : montagnes dans la brume comme gardées par une impressionnante muraille ininterrompue de falaises vertes (n'étant pas tout à fait verticales mais plutôt très fortement pentues, les falaises sont couvertes de végétation presque jusqu'en bas).


Soudain, une échancrure, gardée par un phare, dans laquelle on devine les deux bouées d'un chenal. On se faufile littéralement entre les cailloux dans le ressac et nous voici bien abrités à Cudillero. 



Reste à s'amarrer. Ce qui promet d'être sport vu qu'il s'agit d'un amarrage sur pendilles ramenées à une bouée. Pour les néophytes, ça revient à attraper depuis l'avant du bateau - soit à 1m50 au-dessus de l'eau - une bouée parfaitement lisse flottant à la surface - dans certains ports la bouée est pourvue d'un anneau mais ça aurait été tricher ! - pour attraper les deux cordages accrochés dessous - les fameuses pendilles - afin d'y amarrer le bateau. 

 

Autant dire qu'attraper une pendille avec un seul bras est moyen faisable. 

 

Mais que me laisser la barre pour gérer la fine approche finale sur la bouée est moyennement efficace. 

 

On aurait sans doute fini par y arriver (ma troisième approche après les deux premières ratées commençait à être pas mal) mais le voilier d'à côté, soit inquiet de nous voir multiplier les demi-tours à côté de lui, soit, plus probablement, prenant la mesure de l'énervement croissant du capitaine que rien n'énerve plus qu'une manœuvre de port manquée, a sauté dans son annexe pour nous apporter la bouée. Bénis soit-il ! 




Le moins que l'on puisse dire c'est que nos efforts ont été récompensés ! J'ai eu pour ce village de pêcheurs agrippé à la falaise comme des nids d'hirondelles colorés un véritable coup de coeur. La promenade est volontiers vertigineuse et on se dit que les vieux du coin doivent avoir une sacrée forme physique mais quel bonheur de se perdre dans ce lacis d'escaliers d'Escher avec la mer en toile de fond ! 

 


Ce sont bien des écueils que l'on voit à gauche. DANS le port. Non balisés alors qu'ils sont totalement invisibles à marée haute mais découvrent à marée basse... ils sont joueurs, dans le coin !

L'incroyable mer de nuage de notre départ au petit matin, le 19 août


12 sept. 2024

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